Accueil Non classé A-t-on le droit d’être antisémite ? par Lotfi Hadjiat

A-t-on le droit d’être antisémite ? par Lotfi Hadjiat

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Je tiens ici à apporter mon soutien au philosophe Henri Peña-Ruiz, qui affirme la liberté de pouvoir critiquer l’islam. Effectivement, l’esprit de l’homme est libre d’adhérer ou pas à l’islam, voire de critiquer l’islam tel qu’il se déploie et tel qu’il s’est déployé dans les textes et dans les actes ; adhérer à une religion sous la contrainte n’a aucun sens, « nulle contrainte en religion » dit le Coran lui-même. Dieu veut qu’on lui fasse librement confiance, et non sous la contrainte. Car Dieu n’est pas un tyran. On devrait d’ailleurs avoir le droit de critiquer toute religion, quelle qu’elle soit, y compris celle des Juifs, le judaïsme. Mais avant de critiquer celle-ci, il faut d’abord l’étudier, en commençant par lire l’Ancien-testament. On pourra ensuite répondre à cette question : a-t-on le droit d’être antisémite ? C’est-à-dire anti-Juif. Même si évidemment les Juifs ne sont pas les seuls sémites, nous prendrons le terme « antisémite » dans le sens habituellement employé aujourd’hui, c’est-à-dire « anti-Juif ».

Le judaïsme est la religion d’un peuple qu’on a appelé abusivement les « Israélites ». Car au départ, ce peuple était composé de Judéens (attachés à la religion de Juda fils de Jacob, attachés à Dieu) et de Madiano-Quénites – selon l’expression fort juste de Friedrich Wilhelm Ghillany -, c’est-à-dire de Madiano-Caïnites, les différentes éditions de la Bible orthographiant « Quénites » ou « Qénites » ou « Kénites » ou « Caïnites » (tenants de Caïn, le meurtrier d’Abel). Moïse était de la lignée judéenne, et dut fuir l’Egypte après avoir pris la défense d’un des siens en tuant un Égyptien. Sa fuite le conduisit jusqu’à la région de Madian, où il rencontra un Caïnite nommé Jéthro (Juges 1, 16), un prêtre-sacrificateur, enclin à Dieu. Jéthro donna sa fille Séfora en mariage à Moïse après que celui-ci eut secouru celle-ci et ses sœurs contre des pâtres qui tentaient de les chasser d’un puits. Moïse resta de longues années auprès de son beau-père, Jéthro, travaillant pour lui, comme berger, puis reçut la mission divine d’édifier l’orgueilleux Pharaon. Moïse qui n’était pourtant pas Israélite, ni lié au Israelites, devint alors leur défenseur et libérateur, les libérant du Pharaon qui les opprimait et exploitait. Quelle était donc la cause qui fit agir Moïse en faveur des Israélites ? Le deuxième livre de la Torah nous éclaire sur ce point, on peut y lire effectivement que lorsque Jéthro apprit la libération des Israélites par Moïse, « il se réjouit de tout le bien fait aux Israélites » par le Dieu de Moïse dont il fut convaincu de la toute-puissance (Exode 18, 9-11). Puis « Jéthro offrit à Dieu un holocauste et un sacrifice de communion auquel prirent part Aaron et les anciens d’Israël, en compagnie du beau-père de Moïse » (Exode 18, 12). Pour se « réjouir » autant de la libération des Israélites, au point de faire un sacrifice et de partager un repas sacré avec « les anciens d’Israël », il fallait qu’il y eut un lien particulièrement fort entre le Caïnite Jéthro et les Israélites. Le Talmud (Sanhédrin, 106a) nous apprend incidemment que Jéthro fut conseiller d’un Pharaon et le dissuada d’exterminer les enfants mâles d’Israël et que les descendants de Jethro, les Réchabites, étaient assis avec le Sanhédrin…. à se demander si Jéthro et les Israelites n’étaient pas frères de race… Que les Israélites soient des Caïnites, tout comme Jéthro, expliquerait en tous cas fort bien pourquoi celui-ci se « réjouit » tant de savoir que les Israélites ont été sauvés, car cela signifiait que la malédiction des Caïnites en errance avait pris fin car secourus et libérés par Dieu, en leur envoyant un prophète, Moïse. Caïn et sa descendance furent en effet maudits par Dieu après que Caïn assassinat Abel, homme de Dieu, et que Caïn par un orgueil inouïe se rebella contre Dieu en n’assumant ni se repentant de son immense crime auprès de Dieu (Genèse 4, 9-14). Étant des Caïnites, les Israélites, descendants d’Israël, étaient finalement les descendants de Caïn, le rebelle à Dieu, et comme « Isra-ël » signifie étymologiquement « en rébellion contre Dieu », nous pouvons conclure que Israël et Caïn étaient donc la même et unique personne.

Hobab, le fils du vieux Jéthro, guida ses frères Israélites dans leur exode jusqu’à la terre promise, et hérita même d’un territoire au sud d’Arad. Dans cette exode, « une tourbe nombreuse les avait suivit » (Exode 12, 38), probablement ce qu’on appelait les « Hébreux », ou « Habirous », ou « Hapirous », des nomades hors-la-loi, selon les nombreuses sources summériennes, égyptiennes, akkadiennes, hittites, mitannites et ougaritiques. Mais peu à peu, les Israélites retombèrent dans leur orgueilleuse rébellion à Dieu, et un conflit se développa entre Judéens et Israélites, un conflit si violent qu’il aboutit à une séparation, une longue séparation entre royaume de Juda (voué à Dieu) et royaume d’Israël (voué au Veau d’or et à Baal), séparation dont l’Ancien-testament nous relate toute l’histoire. Le premier roi du royaume d’Israël, Jéroboam 1er entreprit d’emblée, au début de son règne, de faire construire deux grands Veaux d’or, à Dan et Bethel, en guise de nouveau culte pour son royaume (1er Livre des rois 12, 27), entraînant la corruption dans son royaume. Athalie, princesse du royaume d’Israël, fut celle qui sema la corruption dans le royaume de Juda. Mariée au roi de Juda, Joram, elle promut le culte de Baal au mépris du culte à Dieu et finit par exterminer « toute la race royale de la maison de Juda », toujours selon l’Ancien-testament (2nd Livre des Rois 11, 1 et 2nd Livre des Chroniques 22, 10), puis s’empara du pouvoir en Juda (2nd Livre des Rois 11,3). Les deux royaumes furent donc corrompus. Les Israélites menèrent le peuple à sa perte, débauche, dépravation, corruption, tyrannie, idolâtrie… et suscitèrent tout logiquement les critiques extrêmes des prophètes juifs et de Dieu lui-même. Peu à peu, les israélites s’imposèrent idéologiquement – en particulier Esdras qui le premier mît par écrit la Torah -, au point que, comble de l’injustice, les judéens furent nommés israélites ! Et pour semer jusqu’au bout la confusion, les israélites furent nommés « juifs », « jews », forme respectivement francisée et anglicisée de « judéens » ! Les critiques extrêmes des prophètes juifs et de Dieu lui-même visaient au fond les israélites corrupteurs, des critiques qui aujourd’hui seraient considérées comme violemment antisémites. En voici quelques extraits :

« Vous qui êtes si fiers de porter le nom d’Israël (…), je vous connais comme traîtres, depuis votre naissance on vous appelle infidèles » (Esaïe 48, 1 et 4).

« Pensez-vous que le Seigneur n’ait pas le bras assez long pour vous sauver ? Ou qu’il ait l’oreille trop dure pour vous entendre ? En réalité, ce sont vos torts qui dressent une barrière entre vous et votre Dieu ; ce sont vos propres fautes qui le poussent à tourner la tête pour ne pas vous écouter. Car vous avez du sang sur les mains, vos doigts sont souillés de crimes, et quand vous ouvrez la bouche, c’est pour mentir ou calomnier. Vous déposez au tribunal des plaintes malhonnêtes, vous y plaidez sans loyauté. Vous vous appuyez sur des preuves vides, vos arguments sont sans fondement, vous portez en vous le désir de nuire et n’accoucher que du malheur. Vos projets sont aussi nocifs que des œufs de serpent ; quiconque y toucherait en mourrait aussitôt : l’oeuf est à peine ouvert qu’il en sort une vipère. Les toiles que vous tissez sont des toiles d’araignées ; elles sont destinées non pas à s’habiller, non pas à se couvrir, mais à causer le malheur. Vos mains ne sont au travail que pour fabriquer de la violence. Vous courez à toutes jambes pour faire le mal, vous vous précipitez pour assassiner l’innocent. Vos projets visent seulement à faire du mal aux autres. Sur votre route, vous semez la violence et le désastre. Vous ne connaissez pas le chemin de la paix, et là où vous passez ou ne rencontre pas le droit. Vous préférez les voies détournées, et quiconque emprunte vos chemins ne connaîtra jamais la paix. (Ésaïe, 59).

« je vais les purifier par le feu [déclare Dieu au peuple d’Israël], je vais les faire passer au creuset. Comment réagir autrement à la méchanceté de mon peuple ? La langue de ces gens est une flèche meurtrière, ce qu’ils disent est mensonger : ils ont des mots aimables pour leur prochain, mais dans le secret de leur cœur ils lui préparent un piège. Ne faut-il pas que j’intervienne contre ces gens-là, et que je tire vengeance d’une pareille nation ?» (Jérémie 9, 6-8).

Enfin, un dernier extrait dans lequel Dieu s’adresse à Moïse a propos du peuple d’Israël, « Isra-ël » voulant dire « rebelle à Dieu » :

« Je l’ai constaté, ce peuple est un peuple de rebelles ! Laisse-moi intervenir : je vais les exterminer, je vais effacer tout souvenir d’eux sur la Terre » (Deutéronome 9, 13).

Ces violentes critiques ne sont pas tant antisémites que anti-israélites. Car l’antisémitisme visent injustement les judéens attachés à Dieu. Il n’en demeure pas moins que l’antisémitisme qui vise les israélites est non seulement un droit mais un devoir moral, une haute vertu. Appelons cet anti-sémitisme : « l’anti-israélitisme ». Avec un petit « i », car il est question d’une idéologie religieuse (si parfaitement incarnée aujourd’hui par les activistes sionistes) et non de l’ethnie des Israélites antiques, avec un « I » majuscule. L’interdiction de l’antisémitisme qui est devenue la nouvelle religion du monde, la religion mondialiste, englobe donc l’interdiction de l’anti-israélitisme, empêchant ainsi toutes critiques légitimes anti-israélites, critiques qui existent pourtant pleinement dans l’Ancien-testament ! Moïse était anti-israélite, Noé était anti-israélite et surtout, surtout, surtout, Abel était anti-israélite. Cette interdiction de l’antisémitisme agit donc comme un bouclier humain qui protège les israélites de toute critique à leur encontre, ces israélites qui mènent l’ensemble juif à sa perte, comme c’était déjà le cas du temps d’Esaïe et de Jérémie, et comme ce fut toujours le cas dans l’histoire, jusqu’à aujourd’hui. Voilà pourquoi, l’État criminel d’Israël en perdition s’appelle « Israël » et non pas « Judée ».

 

 

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Un commentaire

  1. dj34450

    31 décembre 2021 à 5 h 51 min

    Faut-il vraiment détruire l’Autre pour se construire ? La voix de la tolérance donne la paix.

    Dernière publication sur Vie intérieure : ÉVANGILE DU VENDREDI 21 MARS

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