La poésie un jour
Abolira la mort
Et par le seul amour
Abattra le Veau d’or
Jadis dans le chaos
Mes armes étaient brisées
Mon coeur était cabot
Et mon âme enlisée
Je rêvais sans arrêt
Pour apaiser ma soif
Je dérivais au gré
De sombres épitaphes
Des déserts sans retour
Où brûlaient mes remords
Aux chorba de velours
Où flottaient tous mes tords
Je traînais mon tao
Vers le gouffre avisé
Où brillaient les escrocs
Que l’Enfer courtisait
Criminels chamarrés
Aux ternes épigraphes
Ici je vous tuerai
Sans rite et sans paraphe
Je noierai vos atours
Vos plans et vos décors
Ma verve en ce séjour
N’en finit pas d’éclore
Je détruirai là-haut
Dans vos tours irisées
Vos sordides egos
Au beau terrorisés
Me voilà amarré
Aux quelques vers que coiffe
Mon sabre aux mille attraits
Archange calligraphe
Oyez le troubadour
Qui répand des trésors
Pour sceller sans détours
Vos effroyables sorts
Transpercés par les mots
De chants coalisés
Vos infâmes égaux
Seront paralysés
Par la plume acérée
D’une attaque autographe
Les laideurs bigarrées
Finiront tel Falstaff