Mais quelles sont ces clameurs, la Terre est en feu ?
Ou la fin d’un monde et d’un autre le début ?
Est-ce le triomphe horrible des boutefeux
Ou l’infernal sacrifice de leur tribu ?
Les flammes s’élancent ardentes et impérieuses
Pressées d’annoncer un glorieux événement
Au milieu de la liesse brûlante et rieuse
Dans la douce ivresse de leur entraînement
Je tends l’oreille, ouvre les yeux pour m’aviser
De ce monumental et ultime holocauste
Curieux de savoir qui le feu va diviser
Sans même remarquer un ange qui m’accoste
Sais-tu enfin qui l’on immole en ce jour saint ?
Me dit-il nimbé d’une irréelle auréole
Je songe à répondre : le suprême assassin
Voyant le condamné dans une rage folle
Et l’ange m’enseigne d’un sourire entendu :
Le feu va consumer le prince des ténèbres
Voilà que s’achève son pouvoir prétendu
Disparaissant déjà dans son destin funèbre
Tous les anges font cercle autour du supplicié
pour l’observer jusqu’au bout partir en fumée
Lui et ses effroyables légions d’initiés
Dernières traces de l’ancien monde inhumé
Leur fin nous sembla finir éternellement
La plus noire douleur les broya sans issue
Le feu détruisit tous les ensorcellements
Comme on réduirait en lambeaux d’amples tissus
Le bas monde expia son antique confusion
Où l’ombre du chaos se mêle à la lumière
Et le goût des réalités aux illusions
pour retrouver désormais sa clarté première
Les éclosions délicates de l’harmonie
Précipitèrent dans le gouffre du néant
L’orgueil insensé des agitations honnies
Et résonna loin l’euphonie de son péan
Et l’obscurité rejoignit l’obscurité
La lumière du bien, déployant ses onctions
Et ses resplendissants rayons de vérité
Pansa les plaies des anciennes dérélictions
Se souviendra-t-on du règne de ces démons
Lorsque bien plus tard la nouvelle humanité
Se réjouira enfin jusqu’au plus haut des monts
D’une Terre libre de toute insanité
Les enfants ne croiront pas à ce passé vieux
Qui ne sera à leurs yeux que légende et fable
Ils en riront comme on riait jadis de Dieu
Et jugeront tous ces récits inconcevables !
Viktor von Berg
4 février 2023 à 19 h 15 min
Sur les derniers jours de sa vie le docteur Elisabeth Kubler-Ross qui était devenue mystique raconte qu’un ange l’emmena au-dessus de la Terre et lui fit observer l’aura de notre planète bleue. Cette aura étant grise, la dame s’en étonna mais l’Ange lui dit qu’en effet des planètes comme la Terre il y en avait des myriades dans l’Univers mais que la nôtre faisait partie de planètes dont les habitants « évolués » étaient encore très bas sur l’échelle de l’évolution spirituelle…
Et j’ai pensé au Seigneur des mondes dans le Coran…