Voilà la vidéo de ma conférence à Argenteuil le 5 mars 2023.
J’y présentais mon roman « Promesses du gouffre » (Éditions Ethos).
Je tiens ici à remercier tous ceux qui, à la fin de la conférence, m’ont chaleureusement encouragé, par leurs mots ou par leurs présents. Merci Françoise, Clara, Sébastien, Walid, Emmanuelle… et j’en oublie, toutes mes excuses. Que Dieu vous comble de ses bienfaits.
Pour voir la vidéo, cliquez sur le lien ci-dessous :
https://odysee.com/@Lotfi.Hadjiat:2/Promesses.du.gouffre:2
Bonjour à toutes, bonjour à tous,
Je suis très heureux de vous retrouver aujourd’hui à l’occasion de mon dernier livre, qui est une première pour moi, puisqu’il s’agit de mon premier roman, intitulé Promesses du gouffre. C’est l’histoire de ma vie. Une fois n’est pas coutume, je vais vous raconter ma vie ! C’est en effet un livre qui marque une transition dans mon travail. Car toutes les années précédentes, je me suis intéressé à la question de la vérité philosophique, ou métaphysique, ou encore aux questions idéologiques et politiques… Mais avec ce roman, j’ai décidé de m’intéresser à la vérité de mon histoire, mon histoire intérieure. La folie de notre époque fait qu’on a très peu, voire pas du tout le temps de s’intéresser à la vérité de notre vie intérieure. Le grand écrivain Georges Bernanos, dans son livre La France contre les robots, publié en 1947, il y a trois quarts de siècles, disait déjà que : « On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l’on n’admet pas d’abord qu’elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure ». Nul doute qu’aujourd’hui, Bernanos aurait été jeté en prison par Darmanin et ses sbires pour crime de conspirationisme.
Cette transition dans mon travail pourrait apparaître comme un changement radical mais en réalité ce changement n’est qu’apparent car au fond, ce premier roman est finalement l’aboutissement de mon parcours philosophique. Au cours de ma scolarité, en Algérie, j’ai comme tout le monde été impressionné par l’autorité des sciences, par les vérités objectives. Cette objectivité de la vérité, on la présentait alors, et on la présente d’ailleurs toujours, comme impérative ; c’est cela qui m’a interrogé et qui m’a ensuite tourmenté longtemps à la sortie chaotique de ma scolarité. Je ne voyais pas beaucoup de vérité dans cet acharnement à l’objectivité, j’y voyais plutôt de la tyrannie. Cette objectivité me semblait d’autant plus aliénante qu’elle était relative. L’objet empirique lui-même ne me semblait pas être source ultime de vérité. Le monde perçu me semblait dénué des nécessités logiques sorties de la tête de scientifiques. Cet impératif d’objectivité pour la vérité m’apparaissait plutôt comme un impératif pour la sécurité, ce qui n’est pas tout à fait pareil. Cette injonction sécuritaire, je la ressentais comme une servitude, dont j’aspirais à m’émanciper. La découverte de l’hindouisme à l’adolescence fut pour moi une première perspective d’émancipation. Il y avait en moi l’intuition, une intuition invincible que la vérité est irréductiblement voire entièrement subjective, et que lorsque le sujet s’inquiète pour sa sécurité il devient alors objectif, jusqu’à l’hystérie. Et cette intuition native, confuse n’eut de cesse d’entrer en conflit avec la très dogmatique objectivité largement enseignée et martelée. Et ce conflit se mua en crise à l’occasion d’un drame sur mon parcours, un drame surmontable, mais qui prit une ampleur colossale, familiale, comme un cancer qui n’en finit pas d’envahir votre vie, de pénétrer au tréfonds de votre âme et de mettre finalement à nue la question de votre destin, comme une bête qu’on écorche, une bête vivante. Cette crise intérieure traversa toute ma jeunesse, malgré mon incursion longue, obstinée et finalement désastreuse dans le monde de la musique, qui ne fut donc pas émancipatrice pour moi. Ce roman c’est l’histoire de cette crise insupportable qui me paraissait sans issue, jusqu’à une rencontre providentielle, en France, à la toute fin du deuxième millénaire, qui me fit redécouvrir la philosophie, dans toutes ses implications dans le vivant. Ce qui était resté assez abstrait pour moi depuis le lycée prenait désormais un sens profond, perceptible, vivant, et me touchait au cœur de mon existence. Cette redécouverte fut pour moi comme une porte qui s’ouvrait dans mon chaos intérieur, me convaincant finalement de m’inscrire en fac de philo.
La philosophie m’a non seulement accompagné dans ma crise intérieure mais m’a conduit peu à peu vers le chemin de la résolution de cette crise, je pense en particulier à Husserl, Nietzsche, Hegel aussi, qui écrivait justement dans sa préface à sa Phénoménologie de l’esprit que « la vérité est plus du côté du sujet que de l’objet ». Évidemment, de mon point de vue, ce propos de Hegel sonnait le glas de l’objectivité exclusive en guise de science. Lors de mes recherches doctorales, je compris que le sujet ne s’émancipe qu’en devenant souverain, tout comme le peuple ne s’émancipe qu’en devenant souverain, et j’entrevis peu à peu que derrière la dialectique traditionnelle du sujet et de l’objet se cache une dialectique bien plus fondamentale, celle du sujet et du souverain. C’est-à-dire que derrière l’aliénation du sujet dans l’objet, il y a l’aliénation du souverain dans le sujet. J’élaborai même une méthode pour émanciper le sujet vers sa souveraineté, c’est-à-dire pour passer de la sujétion, de l’assujettissement, à la souveraineté, par la conquête de toutes les résistances qui entravent notre chemin vers la souveraineté, résistances sémantiques, résistances logiques, résistances fictives… J’opposai donc d’une part la logique sécuritaire vérificatrice qu’on appelle « rationalité », qui cherche la sécurité du sujet en construisant des résistances logiques appelées « vérités rationnelles », et d’autre part la logique émancipatoire, créatrice, qui cherche la souveraineté du sujet en transformant les résistances logiques. J’opposai donc la vérité du sujet, la vérité en concepts, vérité objective qui estime la résistance d’une sécurité, et la vérité du souverain, la vérité en acte qui exprime la réussite d’une conquête. Bien plus qu’une notion politique, la souveraineté est pour moi une notion ontologique, qui constitue donc l’être véritable de l’homme. Le philosophe Michel Foucault disait que le sujet humain est un pli de l’être, eh bien précisément, le dépliement, le déploiement de l’être de l’homme – son « wesung » comme disait Heidegger – ne peut donc s’accomplir que par conquête, conquête sémantique bien-sûr ; conquête du sujet qui libère en lui le souverain, l’être véritable de l’homme, le « wesen », chez Heidegger, à ceci près que Heidegger n’a jamais parlé de souveraineté au point de vue ontologique. Ce fameux « ereignis » chez Heidegger, le fameux événement, n’est pour moi rien d’autre finalement que l’avènement de l’émancipation du souverain entravé par le sujet. J’entrevoyai au bout du compte cette souveraineté, cette présence souveraine comme la réalité ultime dont le monde empirique n’est que l’écume, une écume faite de résistances et de rapports de force, rapports de domination, provisoires, dont les plus éprouvés portent le nom de « vérité rationnelle ». Toute représentation fut-elle mathématique, fut-elle logique, fut-elle philosophique, est déjà une entrave, en cela qu’elle nous sépare de la présence souveraine en prétendant la représenter. J’entrevoyai donc la souveraineté comme la vérité cachée du sujet, la vérité tout court. Mon professeur Alain Badiou décerna une mention « très bien » à mon travail doctoral préparatoire. Mais pourtant, ma thèse de doctorat fut mal reçue, les professeurs virent dans cette thèse du néo-fascisme, et se liguèrent contre moi pour s’opposer à la soutenance de ma thèse. Badiou ne me soutint pas, contre toute attente, et je quittai l’université, énervé, écœuré et épuisé. Je publiai alors ma thèse telle quelle, pour tourner la page ; ce fut mon premier livre, intitulé Éloge de la conquête, publié en 2006. Puis je poursuivis librement mes réflexions, mes recherches et mon écriture, et la longue et lente résolution de ma crise trouva enfin son accomplissement avec l’écriture de ce roman. Et je peux donc affirmer maintenant clairement sans aucunes réserves que la vérité ne peut être approchée que par un chemin subjectif, un chemin néanmoins bordée d’objectivité, objectivité qu’on aurait tord d’ignorer par ailleurs, comme on a tord d’ignorer les bords du gouffre. Ce sont précisément ces bords du gouffre que j’ai ignorés au long de ma laborieuse vie.
Ma quête de vérité fut en effet laborieuse, voilà le roman de ma vie. Et toute quête de vérité ne peut être que laborieuse en ces temps de folie furieuse meurtrière, et mon roman en est un témoignage. Je fus attiré par toutes les promesses reflétées aux abords du gouffre. Les fausses promesses attirantes qui vous conduisent à l’échec. Et les échecs se succédèrent aux échecs, je traînais mon chapelet d’échecs comme un esclave traîne ses chaînes, en maudissant le poids des expiations et en désespérant du Ciel. Je découvris assez tard que le salut vient du verbe, de l’écriture. Et que l’expiation par le verbe est plus rapide que l’expiation par les échecs interminables et les déboires qui en découlent, déboires sentimentaux, professionnels, déboires tous azimuts… Année après année, j’affinai mon écriture à l’ombre de mes défaites, comme on affûte une lame. Et peu à peu, je trouvai dans l’écriture une possibilité de maîtriser mes élans intérieurs et de dénouer le fardeau qui m’accablait depuis si longtemps.
Lutter contre la destruction de la vie intérieure au risque de briser la sienne en la déployant chaotiquement et laborieusement, telle est l’histoire de ma vie. Bernanos avait déjà compris, il y a près d’un siècle, l’entreprise de destruction massive de la modernité envers toute vie un tant soit peu subjective, envers le sujet tout simplement. Réduire le sujet humain à un objet technique interchangeable ou supprimable, tel est le démoniaque projet de la modernité. Après l’élimination de toute perspective de souveraineté par l’obsession sécuritaire, vient donc l’élimination du sujet par la terreur sanitaire, accélérée par cette pandémie bidon, spectaculairement bidon. Voilà l’horrible vérité qui se dévoile aujourd’hui ; ce dévoilement, ce découvrement de la vérité se traduit exactement par « Apo-calypse » en grec ancien. Corruption ou pas corruption, la réalité exclusive aboutit nécessairement, logiquement, à l’objectivation du sujet, c’est-à-dire à sa disparition, en le réduisant à un objet, précisément ; on ne peut donc pas lutter contre cette disparition avec encore plus de rationalité. Devoir choisir entre disparaître ou ne pas disparaître, devoir choisir entre la servitude ou le salut, telle est la condition tragique de l’homme, le prix de sa liberté. Les animaux n’ont pas cette condition tragique puisqu’ils n’ont pas cette liberté de choix, ils n’ont que leur condition naturelle. Ce roman, comme tant d’autres de par le monde, est le cri du sujet qui ne veut pas disparaître, qui ne veut pas finir comme un mythe, comme une vieille légende qui n’a plus aucun sens. Le philosophe Althusser avait déjà théoriquement effacé le sujet en n’en faisant qu’une production juridique de l’idéologie au pouvoir entraînant symétriquement des réactions subjectives… Il y a sujet nous dit Althusser quand l’individu est interpellé par les forces aux ordres du pouvoir en place, par exemple l’interpellation policière, dit Althusser ; le sujet est donc réduit au « sujet de l’interpellation », comme dit précisément Althusser. Aujourd’hui, le sujet est devenu l’étranger gênant qu’on veut éliminer scientifiquement, malgré les tentatives louables de Badiou pour le réhabiliter, ou en tous cas d’en réhabiliter la possibilité avec sa théorie axiomatique du sujet, qui ressemble quand même beaucoup à un algorithme mathématique… ! Est-ce que les mathématique peuvent sauver le sujet humain ? Je ne sais pas !… Je pense que le seul salut du sujet c’est de ne plus être sujet, en devenant souverain, en reconnaissant le souverain étranger en lui.
Ce roman a été l’opportunité pour moi d’exprimer librement toute mon étrangeté finalement, jusqu’à me la rendre familière. Voilà en quoi le verbe est une bénédiction, une alchimie subtile qui transforme l’étranger en nous en familier. J’ai cherché cette alchimie subtile durant toute mon existence comme on cherche le Saint Graal. Ce roman raconte cette quête chaotique, l’aboutissement de cette quête, la victoire d’un combat ténébreux, l’achèvement d’un exil, mon Iliade et mon Odyssée, mon triomphe intérieur sur les promesses du gouffre. Il raconte le long et accablant périple de mon orgueil solitaire qui m’a amené à comprendre que le chaos extérieur est le reflet lointain ou parfois immédiat du chaos intérieur. Et que l’aliénation extérieure est le corrélât d’une aliénation intérieure. Quoi de mieux qu’un roman pour détacher, pour libérer notre âme de ses aliénations. Lorsqu’on écrit l’histoire de sa vie, il y a comme une opportunité mystique d’y voir un peu plus clair et d’avancer pas à pas dans la libération de notre âme. J’espère seulement qu’à la lecture de ce roman, ces quelques clartés tracées sur le papier vous apporteront des lueurs sur votre chemin. Voilà sans doute le but de la littérature.
Bien-sûr, chaque écrivain a sa définition de la littérature, mais au bout du compte, quelles que soient ces définitions, la littérature reste et demeure le dévoilement d’aspects de la condition humaine ou de la nature humaine, de ce dont la nature humaine est capable, en bien comme en mal. Évidemment, quand on écrit le roman d’une vie, de sa vie, on dévoile surtout « sa » condition, « sa » nature, on fait sortir de nous notre étrangeté pour la présenter aux autres, et en la faisant ainsi connaître on s’en libère. L’écrivain Antonin Artaud voulait faire sortir la vie des livres pour la répandre dans les rues. Merveilleuse idée ; j’ajouterais personnellement que, non seulement qu’elle se répande, mais qu’elle triomphe dans les rues. Alors, peut-on y parvenir ?… Peut-être en faisant des conférences, je ne sais pas !… Ou peut-être que la vie des livres ne peut se répandre dans les rues que par petits ruisseaux, ou par de maigres filets, ou goutte après goutte. Que sommes-nous capables de sacrifier pour répandre la vie des livres dans les rues, parmi les hommes ?… Le sacrifice du Christ, par exemple, répandit la vie des livres dans les rues, la vie des livres sacrés, la vie spirituelle. Je crois finalement qu’il n’y a pas d’alternative : pour répandre la vie il faut la sacrifier.
On a perdu bien-sûr à notre époque très moderne, le grand art du sacrifice. Car le sacrifice est un art. Un art sacré, un art sans artifices. Dans les temps anciens, les sacrifices faisaient partie de la vie courante. Sacrifier ses vices sur l’autel de la vertu fait répandre la vie, incontestablement. Mais est-ce que sacrifier sa vie aux promesses du gouffre, aux promesses d’ivresse et de volupté du spectacle de la modernité, peut faire répandre la vie ? En tous cas, sacrifier des illusions de vie, les consumer jusqu’au bout en vue d’atteindre la vie véritable, ne me semble pas un chemin absurde même si c’est un chemin périlleux ; c’est précisément ce chemin que prit ma vie, avec la musique tout particulièrement, durant des années. Je dis que ce chemin est périlleux car cela aurait pu mal tourné pour moi. En un mot, j’ai pris un risque, le risque de rater ma vie ; et par une grâce mystérieuse j’ai trouvé mon destin. Souvent, c’est en risquant de rater sa vie qu’on trouve son destin. « La vie vaut ce que nous sommes capables de risquer pour elle », disait très justement Hegel dans sa Dialectique du maître et de l’esclave. Et je pense qu’on reste esclave de la vie tant qu’on n’accomplit pas son destin. Risquer de rater sa vie pour des rêves peut paraître une folie, mais c’est exactement cette folie que j’ai toujours choisie et assumée. Mes rêves de gloire pianistique et musicale ne se sont pas réalisés mais j’ai trouvé ma vocation, dans l’écriture. Et en accomplissant ma vocation, j’ai naturellement réussi ma vie. Inversement, on peut tout à fait réussir sa vie, socialement, mimétiquement, et passer à côté de sa vocation. Il y a pire que de rater sa vie, c’est de rater son destin. Pour être vraiment tout à fait claire, on ne réussit sa vie qu’en accomplissant son destin, et qu’est-on capable de lui sacrifier pour l’accomplir ? Le Christ sacrifia sa vie pour accomplir le sien. Et tant d’anonymes ont sacrifié leur vie pour accomplir le leur.
La propagande de la modernité nous martèle jour et nuit que notre seul destin c’est de profiter de la vie, en se faisant vacciner et en sacrifiant sa liberté à tous les contrôles, même les plus intrusifs, les plus intimes. Cette propagande nous martèle donc jour et nuit que notre seul destin c’est d’être esclave, propagande a laquelle a cédé Badiou, incompréhensiblement. Il faut donc risquer de ne pas profiter de la vie, risquer de la rater, voire carrément risquer de la perdre, pour conserver cette chose précieuse qu’on appelle « liberté ». J’ai presque envie de vous dire que : entre conserver la vie ou conserver la liberté, il faut choisir. Hegel disait encore : « C’est seulement par le risque de sa vie qu’on conserve la liberté ». Fin de citation. La liberté est précieuse en cela qu’elle nous permet de chercher, de trouver et d’accomplir notre destin. C’est pour cette seule raison que la nature, divine, nous a octroyé la liberté, et pour cette seule raison que la modernité veut nous en priver. Notre destin ultime c’est naturellement notre « destin spirituel », comme disait Kierkegaard ; le plus grand malheur de l’homme est d’être dans l’ignorance quant à son destin spirituel, disait-il. Voilà tout ce que j’ai compris au cours de ma très chaotique et très laborieuse vie que j’ai racontée dans ce roman. En espérant que ce livre vous inspire de bonnes perspectives, je vous souhaite donc une bonne lecture et vous remercie beaucoup pour votre attention.
Frédéric
7 mars 2023 à 11 h 58 min
Quel plume ! J’ai apprécié autant le fond que la forme ! Lire un texte devant un public n’est pas un exercice facile ; il faut trouver le bon rythme, bien articuler, respecter les ponctuations, jouer sur l’intonation pour appuyer ce qui doit l’être quand il le faut. Le résultat est bon, avec qui plus est une douceur dans la voix qui rend l’écoute agréable. Un format à utiliser plus souvent ?
leblogdelotfihadjiat
8 mars 2023 à 10 h 43 min
Merci beaucoup Frédéric.
À bientôt
Viktor von Berg
7 mars 2023 à 16 h 33 min
J’ai écouté et relu la présentation de votre ouvrage et j’ai tout d’abord été très sensible au fait que vous rappeliez la phrase de Bernanos dans « La France et les robots ». Il se trouve qu’à vingt et un an Bernanos m’accompagnait dans mes questionnements et qu’à cet âge j’avais pratiquement lu toute son oeuvre. Cet écrivain participa entre autres à mon retour à la foi chrétienne.
Mais là où vous me touchez encore plus c’est cette merveilleuse phrase que je vais inscrire dans mes carnets: « Sacrifier ses vices sur l’autel de la vertu, c’est répandre la Vie…on reste esclave dans la vie tant qu’on n’accomplit pas son destin… ». Si vous saviez comme cela résonne en moi (ou raisonne en moi?).
En fait, ma vie, je la conçois comme une expérience et le seul roman que je voudrais offrir au Créateur c’est le roman de ma vie dans lequel j’aurais écrit des chapitres parfois sombres et des chapitres flamboyants et joyeux. Peut-être aussi qu’il est trop tôt pour me décider à publier car il n’y a pas pire juge et critique que soi-même en littérature. Vous le savez certainement.
Mais que votre livre terrestre soit un guide pour toutes ces âmes en déshérence qui grouillent dans nos sociétés…
A bientôt et cordialement.
leblogdelotfihadjiat
8 mars 2023 à 10 h 45 min
Merci beaucoup Viktor.
J’espère lire votre roman bientôt, à Dieu plaise.
À bientôt