Accueil Non classé La grande révolution ? par Lotfi Hadjiat

La grande révolution ? par Lotfi Hadjiat

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Sea wave during storm in the Atlantic ocean.

 

 

 

Ainsi, la lotion de censure a échoué à faire sortir la brute tyrannique du cul de la politique française. À neuf voix près ! C’est ballot. La lotion a fini aux chiottes à cause de Chiotti, le bulldozer de la trahison. En un sens, c’est mieux comme ça. Faire tomber le gouvernement n’aurait pas fait tomber El Tyranos, qui, même carbonisé, aurait remanié sa merde gouvernementale jusqu’à la fin de son mandat, et de ses mandales, à la gueule des gueux, qui auraient continuer d’espérer un changement, un changement légal. Maintenant que la lotion n’est pas passée, et que le rapport de farce déchiré a dévoilé le rapport des forces dans toute sa démoniaque violence, descellée par les forces aux ordres de l’Enfer, la situation politique va enfin se transformer (les « artistes » showbizzesques du Pouvoir l’ont bien compris et se retournent subitement contre le Pouvoir en signant une tribune dans le journal Libération), car la politique ce n’est que du rapport de forces et uniquement du rapport de forces. La « science » politique est de la pure charlatanerie. Il n’y a en ce domaine pas de science, pas de raison, pas d’esprit, pas de théorie, pas de pensée, pas d’intelligence, pas de compréhension, pas de conciliation, pas de loi… uniquement du rapport de forces, du meurtre, du crime, de la ruse… Et ce rapport de forces devient légalité par la force qui l’emporte. La légalité c’est tout simplement la loi d’un rapport de domination où une des forces à maté les autres. La légalité c’est la marque au fer rouge de la force triomphante sur la peau de ses concurrentes écrasées. Il fallait que la lotion de tonsure finisse aux chiottes pour que les masses le comprennent enfin. Poutine et Xi Jinping l’ont très bien compris et s’attellent – je le crois désormais – à transformer la politique en une saine collaboration entre les nations, et entre les personnes, au-delà des dogmes, en harmonie avec la sainte nature. L’idéal serait d’abolir la politique elle-même. Le Messie nous sauvera surtout de la politique ! Flaubert disait qu’il ne comprenait qu’une chose en politique : l’émeute. Il ne s’agit pas seulement de faire tomber le gouvernement, ni même de faire tomber El Psychopatos mais de faire tomber ce système politique parasitaire acharné qui vampirise radicalement toute vie, tout élan de vie, tout sentiment noble, tout enthousiasme, toute vérité, toute liberté, toute richesse intérieure, toute humanité… Un bon roi de France ordonnerait de détruire par le feu tous ces vampires. Dans un premier temps. Dans un second, il redéfinirait le sens de l’existence humaine : l’enrichissement intérieur au lieu de l’enrichissement financier. L’élévation spirituelle au lieu de l’ascension sociale. Et tous ceux qui s’opposeraient d’une manière ou d’une autre à cette élévation serait condamnés, en proportion ; de la réprimande au bannissement, et de l’isolement à la mise à mort. Le but de la politique devrait être de mettre fin à l’aliénation humaine. Or, seule l’élévation spirituelle peut mettre fin à cette aliénation. Réorganiser l’intégralité de la vie entre les hommes et les femmes pour mettre fin à cette aliénation, voilà le bon programme politique. Évidemment, vous allez me dire, comment qu’on fait ? Il s’agit déjà d’établir que être humain c’est œuvrer pour l’esprit et non pour la matière. D’établir ensuite que l’esprit n’est pas seulement en l’humain, mais partout ailleurs dans la nature et par-delà le visible. Croire qu’il n’y a de l’esprit qu’en l’homme est une erreur fatale, sur laquelle est fondée la science moderne, qui elle-même fonde la politique occidentale actuelle. L’homme est un pli de l’esprit, un pli très particulier ayant l’extraordinaire faculté de pouvoir se déplier, comme on déplie une lettre, un souvenir…, extraordinaire faculté articulée par la liberté, la mémoire et l’intuition. La politique devrait s’organiser pour promouvoir cette extraordinaire faculté. Le problème est que plus personne ne croit en l’esprit par-delà le visible, ou si peu… et si peu de personnes s’emploie à déployer cette extraordinaire faculté… Je crains même qu’une lourde majorité se refuse carrément à la déployer, et s’emploie plutôt à épuiser la matière jusqu’à la mort. Si l’esprit était déplié, délié en chaque homme, la politique ne serait même plus une question, cette notion n’aurait plus aucun sens, ce mot disparaîtrait du langage. Aujourd’hui, l’esprit est plié, lié, entravé en chaque homme, sauf exceptions. L’ancienne politique consistait à organiser cet entravement, la nouvelle politique devra organiser le désentravement. En commençant par enterrer tout ce qui nous détourne de nos efforts vers ce désentravement, tout ce qui nous en divertit, nous en distrait. En commençant par enterrer le spectacle de nos aliénations, dont nous droguait l’ancienne politique jusqu’à ce que mort s’ensuive. L’art élève l’esprit, le spectacle l’aliène. La nouvelle politique sera l’art d’encourager et de favoriser l’élévation de l’esprit, ou ne sera pas. Vous allez me dire que c’est là le rôle de la religion, pas de la politique. Au début de l’humanité, au temps de l’Adam biblique, la politique n’était qu’un aspect de la religion, l’aspect le moins important, le plus trivial, l’aspect le plus important étant le cheminement spirituel. Et au fil du temps et des forces aliénantes, cet aspect le moins important est devenu le plus important, reléguant aux oubliettes toute espèce de sentiment spirituel. Signe des temps, l’islam n’a plus rien de spirituel et tout de politique. « L’islam politique » est un pléonasme, où le psittacisme le plus idiot est glorifié, et où la pensée est condamnée. La notion de « religion spirituelle » est un pléonasme. La religion idéale n’est que spirituelle, les dogmes et les rites ne sont qu’une dénaturation du spirituel. La politique est née de cette dénaturation pour organiser la déchéance du spirituel, la déchéance de l’homme. Rester dans le combat politique c’est rester dans cette déchéance, s’en accommoder, s’y habituer, s’y accoutumer et y trouver son petit bonheur si relatif et si éphémère. La grande révolution est celle qui nous fera sortir de cette déchéance.

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