Accueil Non classé L’hominidé au défi de l’humanité, par Lotfi Hadjiat

L’hominidé au défi de l’humanité, par Lotfi Hadjiat

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L’humanité est une qualité spirituelle, qu’on pourrait définir simplement par l’altruisme, le souci du bien d’autrui, la quête du cœur aspirant au bien et à l’harmonie générale, et l’esprit au service de cette quête. Cette qualité humaine est donc spirituelle, morale, elle n’est pas biologique ou biochimique, et n’est donc pas déterminée génétiquement. Cette qualité s’est manifestée si faiblement au cours de la longue aventure des hominidés depuis Australopithèque jusqu’à Sapiens, en passant par Homo erectus et Neandertal ; leur animalité écrasant, étouffant le plus souvent cette qualité, contradictoire avec la logique d’accaparement propre à l’animalité.

Durant des millénaires, sans langage, sans écriture, les hominidés souffrirent donc la loi du plus fort, du plus brutal, la loi de la jungle, écrasant inexorablement les moindres lueurs, les moindres velléités d’humanité. Ces animaux hominidés se distinguaient et se distinguent toujours des autres animaux en cela qu’ils avaient une imagination qui, conjuguée à leurs instincts, à leurs peurs, à leurs émotions, les entraînait fatalement à la démesure, au déséquilibre, aux excès, au sadisme (à toutes époque et en tout lieu…, lynchage de Jesse Washington… ), au chaos… contrairement aux autres animaux qui répondaient simplement à leurs instincts naturels conformément à l’équilibre, à l’harmonie des lois de la nature. Leur imagination enchaînée aux instincts, à la peur et à la démesure, ne pouvait donc pas produire de pensée éclairante, éclairant les phénomènes, éclairant leurs perceptions, éclairant en tous cas leur douloureuse condition ; leur imagination ainsi enchaînée ne pouvait même pas produire un langage, et encore moins une écriture. Ces hominidés, Sapiens y compris, vivaient chaque jour dans la peur de l’environnement – une peur décuplée par leur imagination -, dans l’angoisse du lendemain et de la mort, en proie aux émotions les plus violentes du fait de leur ignorance et de leur imagination chaotique ; ils vivaient sans horizon, sans perspective de sortir de leur enfer, le peu d’esprit qui se manifestait chez eux était atrocement éprouvé. Puis une promesse arriva, à travers des êtres subtils. La Genèse biblique évoque ces êtres subtils, à travers le personnage du Serpent ou des Béni-Élohims. Des êtres célestes descendus parmi les hommes primitifs, leur apprenant la magie, les maléfices et les incantations (livre d’Enoch 1, VII, 1), les éblouissant de leur éclat. Mais malheureusement cet éclat ne guida pas ces hommes primitifs vers la sagesse mais les entraîna vers l’orgueil. Orgueil dont se laissèrent envahir aussi ces êtres célestes, pris pour des dieux par les hommes primitifs, qui furent alors méprisés, abusés par ces « dieux » qui les soumirent peu à peu à leur pouvoir orgueilleux, tyrannique et capricieux. Un peu comme les covidiots soumis aux caprices tyranniques de Macron. Les hommes primitifs sombrèrent ainsi dans l’enfer le plus noir.

Puis vint un homme pleinement humain, un être véritablement humain : Adam. Le premier être humain. Les hominidés-Sapiens aujourd’hui distinguent la part humaine et la part divine…, contre-sens ! Intégral contre-sens : la part humaine est la part divine. Le premier être humain est né humain, l’homme adamique, Adam. Certes, il est vrai que les hominidés devinrent bipèdes, mais ils ne devinrent pas humains biologiquement parlant, biochimiquement, ils le devinrent moralement sous la sainte influence d’Adam l’Hyperboréen, qui fit éclore en eux leur humanité alors à l’état embryonnaire. Je le redis, l’humanité est une qualité spirituelle, pas biochimique, ni génétique. Adam, incarnation de l’humanité pure, fut une manifestation divine, tout comme Jésus ou Zarathustra… Adam apporta la sagesse de vie aux hominidés ; au fond, quand on y réfléchit bien, il n’y a de sagesse que primordiale, le premier sage fut le premier humain, véritablement humain. Adam donna aux hommes primitifs la douceur des mœurs, le nom des choses, le langage, l’écriture, il leur apprit la vertu spirituelle du langage – « qui parle sème, qui écoute récolte », dira bien plus tard Pythagore -, Adam leur révéla encore l’Arbre de vie spirituelle, que les hindouistes nommèrent plus tard « arbre des chakras ». Adam révéla surtout aux hommes primitifs la source divine de toute vie, l’unité divine de cette éternelle source bienveillante à l’origine de tout, que Platon nomma bien plus tard le « Souverain bien ». Bref, Adam  fit sortir les hominidés de leurs épouvantables ténèbres, de leur sauvagerie, de leur ignorance qui les plongeait dans la servitude et la soumission aux faux dieux cruels et tyranniques. Tout comme Platon, bien plus tard, envisagea de faire sortir de la « Caverne » les hommes de son temps. Adam enseigna la sagesse comme amour non pas du salut mais de la vie, la vie primordiale bienveillante, qui précède la matière, qui meut le monde, anima mundi… « une vie inextinguible et raisonnable pour toute la durée des temps », dira plus tard Platon dans le Timée (« une vie inextinguible » mais pas rationnelle ni logique, car l’instinct logique est instinct sécuritaire et que le souverain déploiement profusionnel de la vie primordiale est étranger à toute sécurité !). L’anima mundi est la volonté de bienveillance qui lorsqu’elle se plie, se replie sur elle-même, devient volonté de puissance, si chère à Nietzsche.

Face à toutes ces révélations de la vrai divinité bienveillante, à travers Adam, l’usurpation des faux dieux tyranniques et cruels apparut aux yeux de tous… et leur pouvoir fut donc sérieusement menacé. Enflés d’orgueil – en particulier ce personnage biblique représenté par le Serpent – ils refusèrent de s’incliner devant le divin Adam, et furent maudits par Dieu. C’est par la ruse que le démoniaque Serpent – personnage séduisant et habile – piégea Adam et le fit chuter spirituellement. Et Adam, grand prêtre de l’Atlantide, devint mortel. Sa claire et limpide intuition du divin se troubla, sa sagesse éternelle, sa sophia perennis devint quelque peu contextuelle, sa parole fut moins bien entendue, ses enseignements moins bien compris, peu à peu contestés, prenant alors une tournure agonale, donnant prises aux polémiques… aux conflits… Et la postérité du Serpent alla jusqu’au bout de son avidité de puissance, jusqu’à l’effondrement, et l’Atlantide (le fameux Paradis perdu) fut engloutie sous les flots. Cette postérité maudite, ces ennemis de l’humanité redéployèrent alors leur pouvoir, à Sumer en particulier.

Les hominidés sont nés de la chair, mais les humains, en tous cas la part humaine naît de l’esprit divin. Quant aux ennemis de l’humanité, ils sont nés de l’esprit du Serpent, dont Caïn-Israël fut le premier héritier. Oui, le Serpent biblique, le Serpent gnostique… le Serpent de la Kabbale juive, où figure le « Sentier du Serpent » conduisant à Kether, la couronne, le pouvoir… Un hominidé se livrant aux excès et à la démesure n’est pas forcément ennemi de l’humanité, mais il peut le devenir dès lors que ses excès et ses abus deviennent un projet politique. Le chien est le meilleur ami de l’hominidé, mais il n’est pas évident que l’hominidé soit le meilleur ami de l’humain, il s’en faut de beaucoup… La déchéance, la déchéance spirituelle concerne finalement seulement l’homme adamique, il n’y a pas déchéance chez les hominidés-Sapiens comme il n’y a pas déchéance chez l’animal, sauf chez les hominidés parvenus à une grande humanité, à un haut avancement spirituel, qui peuvent donc chuter spirituellement. La sagesse est la religion des humains, les dogmes religieux sont faits pour les hominidés, les dogmes en général, le dogme du cosmopolitisme, le dogme de la science immaculée…, et le dogme du Covid en particulier… « La perte de l’instinct de guérison chez les affaiblis : ils convoitent comme remède ce qui accélère leur ruine », disait le subtil Nietzsche (Fragments posthumes, 14[66] – W II 5, Printemps 1888) – « affaiblis » par la propagande de la modernité. J’ajouterais : la perte ou l’absence de l’intuition du divin chez ceux qui convoitent la religion comme salut plutôt matériel…, ce qui accélère leur ruine.

Par le transhumanisme, les ennemis de l’humanité s’emploient à détruire maintenant définitivement toute possibilité pour l’hominidé-Sapiens moderne de faire éclore un tant peu son embryonnaire humanité, son embryonnaire intuition du divin. Dénués pour ainsi dire d’intuition du divin, les hominidés modernes se laissent alors attirer par n’importe quelle promesse luisante, comme des mouches autour de la lumière d’une ampoule en pleine nuit. Les ennemis des hominidés et de l’humanité l’ont si bien compris, ça les amuse même beaucoup de tromper ces hominidés, de les faire obéir à tous leurs caprices, de les manipuler comme des cobayes, de les berner, de leur faire peur, de jouer avec eux comme on joue avec un chien, ou de les éliminer. La canaille contre le bétail… Ces ennemis des hominidés et de l’humanité adamique sont finalement ennemis de Dieu, jaloux de Dieu… Le dieu jaloux d’Israël était certes jaloux des autres dieux, mais il était surtout jaloux de Dieu bienveillant, miséricordieux, étranger à toute jalousie…

Alors que l’humain est un être sociable, l’hominidé est un animal grégaire, communautaire, enclin aux entraînements de foule, et donc manipulable… – par exemple, lancer une rumeur pour produire une réaction de foule et manipuler ensuite la rumeur pour manipuler la foule… – par tous les procédés sémantiques, envers et contre toute logique, toute morale… -, la politique autour du Covid nous la cruellement montrés… Et les ennemis de l’humanité sont les maîtres de la politique, maîtres en manipulation de la puissance, du spectacle de la puissance, de la puissance du spectacle, des désirs de puissance, de sécurité… Les hominidés inquiets pour leur sécurité sont fascinés par la puissance (la volonté de puissance n’est rien d’autre qu’une conséquence de l’inquiétude pour sa sécurité, mon cher Nietzsche, pas une pulsion de vie fondamentale ; la sécurité ultime étant l’éternité divine, plus on s’éloigne de celle-ci plus notre volonté de puissance est sans limite, Satan… ), par la guerre et la violence, jusqu’à l’ivresse, dionysienne… jusqu’à épuisement. « La vie est une conséquence de la guerre », écrivait carrément le vieux Nietzsche (Fragments posthumes, 14[40] – W II 5, Printemps 1888). Mais non Friedrich, c’est la guerre qui est une conséquence de la vie, de ses envies, de ses appétits, ses convoitises… Chez Nietzsche la part hominidé sauvage qui ne se laisse pas domestiquée et la part humaine étaient en guerre, une guerre subtile mais une guerre quand même. Dans son dernier livre, Ecce homo, c’est la part hominidé qui prend le dessus. Ecce hominidé me semble un titre plus précis. Dionysos, le dieu qui séduisit les hominidés et les humains jusqu’à leur effondrement, et qui séduisit particulièrement Nietzsche, jusqu’à son effondrement également. Selon l’archéologue helléniste Reinach, « l’histoire de Zagreus/Dionysos (Zagreus étant la forme archaïque de Dionysos), dont il était « interdit de parler », tenait une grande place dans les mystères d’Éleusis (inspirés des mystères d’Osiris). Reinach insiste aussi sur le fait que d’après Nonnos de Panopolis, Zagreus est né sous la forme d’un serpent cornu, et il l’appelle « petit cornu » (κερόεν βρέφος / keróen bréphos) ». Ce dieu serpent cornu de Zagreus/Dionysos ressemble diablement au serpent biblique… d’autant que Eschyle mentionnait Zagreus/Dionysos comme fils d’Hades, dieu des Enfers…

Nietzsche succomba à l’ivresse de puissance du Serpent Dionysos, il succomba à ce désir bestial judéo-maçonnique de puissance mondiale, mondialiste… il y succomba jusqu’à l’effondrement, jusqu’à devenir un légume, confirmant ainsi que Dionysos était bien le dieu… de la végétation. À Peter Gast, l’antéchristique Nietzsche écrivit, le 9 décembre 1988 : « Savez-vous que pour mon mouvement international, j’ai besoin de tout le grand capital juif ? » ! Et dans un brouillon de lettre à Georg Brandes, à la même époque, il écrivait encore : «… Je prépare un événement […]. Je commanderai dans trois mois une édition de (mon) manuscrit de L’Antéchrist. Elle restera entièrement secrète et servira d’édition d’agitation […]. Comme il s’agit d’un coup destiné à anéantir le christianisme, il tombe sous le sens que la seule puissance internationale qui ait d’instinct intérêt à l’anéantissement du christianisme, ce sont les Juifs […]. En conséquence, il faut que nous nous assurions de toutes les forces de cette race en Europe et en Amérique, et de plus, un tel mouvement a besoin de l’appui du grand capital […]. Cette nouvelle puissance qui se formera pourrait en un clin d’œil devenir la première puissance mondiale […]. Si nous sommes vainqueurs, nous aurons entre nos mains le gouvernement de la terre, y compris la paix universelle… nous aurons surmonter les absurdes frontières entre races, nations et classes […] » !!! Enfin à Carl Fuchs, le 11 décembre 1988 : « […] je ne saurais raconter tout ce que j’ai achevé, tout est achevé. Au cours des prochaines années, le monde sera à l’envers : quand le Dieu ancien aura abdiqué, c’est moi qui désormais gouvernerait le monde… ». Un mois plus tard, Nietzsche sombrait complètement dans la démence. « Quiconque refusera à son coeur de s’attendrir, verra finalement son cerveau se ramollir », dira Chesterton sur le cas Nietzsche.

Pour conclure enfin, les hominidés, pétris de narcissisme, d’orgueil maladif, d’histrionisme, de jalousie et de fierté (le Christ n’était pas fier), se distinguent des humains par leurs passions : passions narcissiques, tribales, raciales, claniques, charnelles, passion du pouvoir, de la puissance… Les humains, quant à eux, n’ont qu’une seule passion, la sagesse et son accomplissement ; ils ne cherchent pas la gloire, ni la notoriété, ni le renom. Derrière la grandiloquente volonté de puissance nietzschéenne, il faut voir plus prosaïquement l’appétit de puissance, propre à l’animal, à l’hominidé… L’esprit humain, l’esprit souverain ne connaît pas l’appétit, le désir…, il déploie sa vie souverainement, non pour croître mais par amour. C’est vers cette vie souveraine que tend la sagesse. Le chemin vers cette sagesse est la seule connaissance véritable. La connaissance est la plus douce des expiations ; l’ignorance, la plus brutale. Connaître ce n’est pas ordonner le chaos, pour pouvoir calculer… On ne connaît vraiment que ce qu’on reconnaît. On reconnaît l’innocence, le bien, le bon, le bon sens… Platon, Spinoza… mais on reconnaît plus difficilement notre culpabilité. L’art comme expiation de la déchéance de l’homme adamique, la science comme refus de cette expiation, et la religion comme promesse de salut, ne nous ont malheureusement pas rendus plus sages ni plus humains.

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